La gare Saint-Lazare
Estampe pigmentaire numérotée et signée du dessin haute définition d'origine réalisé par Stéphane Heuet pour la page 3 de l'album À l'ombre des jeunes filles en fleurs - Noms de pays : le pays I.
Tirage 30 exemplaires tous formats confondus sur papier Fine Art Cotton Textured 300g. Marquage par timbre à sec et certificat d'authenticité.
Interview audio de Stéphane Heuet, Histoire de l'estampe :
Interview de Stéphane Heuet : Histoire de l'estampe La gare Saint Lazare
L’estampe « La gare Saint Lazare », est un dessin qui figure sur la première page de la deuxième partie d’A l'ombre des jeunes filles en fleurs intitulé Noms de pays : le pays, et dont l'action se déroule dans une station balnéaire normande, Balbec.
… normande, c'est un peu plus compliqué que ça, puisque Proust a inventé une station balnéaire, mélange de Trouville et de Cabourg, où, pour s’y rendre depuis Paris, on passe par la Bretagne. L’étrange parcours de ce « beau train généreux d’une heure vingt-deux » est décrit dans l'album Noms de pays : le nom : Bayeux, Coutances, Vitré, Questambert, Pontorson, Balbec, Lannion, Pont-Aven etc. et ne correspond à aucune logique. Admettons qu’il s’agit en quelque sorte d’une station normande sur la côte bretonne.
La voiture que j’ai dessinée n’est pas un fiacre parisien. A l'époque, les passagers pouvaient demander que la compagnie de chemins de fers envoie une voiture les chercher avec leurs bagages. Celle que l’on voit est donc une voiture des Chemins de fer de l'Ouest, une des quatre grandes compagnies ferroviaires qui sillonnaient la France.
Dessiner la gare Saint Lazare a été relativement facile puisqu'elle n’a pas été transformée depuis l'époque de la Recherche. A gauche de la gare, la rue de Rome monte au nord-ouest vers le quartier de l’Europe. La documentation a été essentiellement constituée de photos d'époque très précises, et les changements qu’on ne peut hélas pas distinguer dans la bande dessinée, à cause du procédé de reproduction de l’album et parce que la case est très réduite, sont visibles sur l’estampe, comme les nombreux personnages, et les grilles d'entrée sur le parvis. Lorsque les fiacres et voitures entraient, il fallait que les chevaux avancent au pas, et il y avait des pancartes en ce sens.
Dans ce dessin, l’activité industrieuse et vibrionnante de la gare Saint Lazare est traduite par tous ces gens et voitures, dont celle qui amène les quatre personnages principaux, la grand-mère, la mère, Françoise et le narrateur. Si la mère va rester à Paris, les trois autres passagers vont partir pour cette grande aventure qu'est la découverte des villégiatures de bains de mer… et pour le narrateur, des jeunes filles en fleurs.